Appel à communications

Colloque international

AfrikOI:ContrHég

Discours contre-hégémoniques dans l’océan Indien et en Afrique : Penser et écrire un monde en commun ?

Dates: 12-14 novembre 2025

Lieu : Université de La Réunion, île de La Réunion

Calendrier

  • Date limite de soumission des résumés : vendredi 14 mars 2025
  • Notification d’acceptation : 15 avril 2025
  • Programme prévisionnel : 23 juin 2025
  • Dates du colloque :  12-14 novembre 2025

 

Modalités de soumission

Un résumé de 500 mots et une notice biographique de 150 mots à envoyer aux organisatrices et organisateurs : valerie.magdelaine@univ-reunion.fr , issa.kante@univ-reunion.fr , veronique.bonnet8@wanadoo.fr , yolaine.parisot@u-pec.fr

 Comité d’organisation

  • ASSANI, Meila, Université de La Réunion,
  •  BALASUBRAMANIAN, Jenni, Tagore Government Arts and Science College, Inde
  • BARET, Christelle, Université de La Réunion
  •  BONNET, Véronique, Université Sorbonne Paris-Nord,
  •  HUET, Elisa, Université de La Réunion
  • KANTÉ, Issa, Université de La Réunion
  • MAGDELAINE-ANDRIANJAFITRIMO, Valérie, Université de La Réunion
  • PARISOT, Yolaine, Université Paris-Est Créteil (UPEC)
  •  TOQUET, Carla, Université Paris Nanterre

Soutenu par l’Observatoire des Sociétés de l’océan Indien – OSOI-FED4127

 

 Appel à communications

Dans un monde en proie à diverses formes d’impérialisme, les grandes puissances et les multinationales, bénéficiant souvent de la complicité ou de la résignation des élites locales, cherchent à imposer leur conception du monde et à maintenir leur domination sur les pays dits du « Tiers Monde » ou du « Sud ». Les îles du sud-ouest de l’océan Indien, qu’elles soient départements français ou Nations indépendantes, sont aux prises avec des formes différentes, mais rémanentes, de colonialité de la pensée et du pouvoir auxquelles, par des soubresauts ou par des stratégies constituées, elles tentent d’échapper. À rebours de ces tentatives d’asservissement, d’autres discours, prenant parfois la forme de contre-discours, se sont imposés (S. B. Diagne, M. Diouf, N. Etoke, P. Hountondji, L. Miano, A. Mbembe, B. Mouralis, V. Mudimbe, F. Sarr,  F. Vergès,  N. wa Thiong’o, K. Wiredu…) qui prônent un renversement des logiques impérialistes et une déconstruction des mécanismes hégémoniques à l’œuvre depuis des siècles en Afrique (en l’occurrence subsaharienne) comme dans les zones anciennement colonisées, dont l’océan Indien. Plus encore, des formes de convergence entre îles de l’océan Indien et Afrique francophone apparaissent à travers le maniement de concepts et de notions réappropriés et réinvestis dans des sens parfois différents. Ainsi peut-on voir, dans les essais de certains intellectuels africains francophones ou lors des Ateliers de la pensée à Dakar, apparaître des allusions à la notion de créolisation (voir M. Arnold, 2021) ou aux structures sociales rhizomiques définissant généralement les situations créoles – usage qui se fait souvent dans l’ignorance des problématiques spécifiques à l’océan Indien. Inversement, on constate, après un évitement profond de l’Afrique, qui n’avait été présente qu’à titre sporadique (rôle de Rabemananjara dans la négritude et Présence africaine ; « négritude mauricienne » tissant des liens avec Senghor…), que ces relations symboliques, ainsi qu’un certain désir de « devenir africain » (A. Mbembe), s’intensifient. C’est le cas dans le monde littéraire et artistique, où l’on voit des mentions récurrentes au « Nègre » de Césaire et à l’Afrique (notamment dans la poésie de Raharimanana, de Djailani…). Au sein du monde associatif et dans ses manifestations sur les réseaux sociaux (Rasine Kaf, Fondation Héva) s’exprime la volonté d’une reconnaissance accrue de la part « noire » de l’identité créole ainsi que de formes de panafricanisme, au risque d’une certaine radicalité idéologique, souvent revendiquée par certains mouvements politiques, par exemple les Economic Freedom Fighters (EFF) en Afrique du Sud. Ces mouvements intellectuels ou militants associatifs et politiques œuvrent à des rapprochements qui sont des résonances et des allusions symboliques plus que des références, mais qui ont un objectif commun, celui de lutter contre des représentations et des discours hégémoniques. Dans le discours intellectuel, ces résonances sont souvent issues d’un tissu théorique et référentiel mondialisé. On ne les retrouve pas dans les discours politiques, en particulier africains, qui visent une portée plus directement décoloniale en se recentrant essentiellement sur les problématiques propres à l’Afrique. C’est autour de ces croisements de références – ou de leur absence – à un « devenir africain » de l’Afrique comme des îles de l’océan Indien que nous nous interrogerons, pour mieux observer leur volonté contre-hégémonique, mais aussi les limites de ces tentatives de recentrement sur soi, voire la constitution de nouvelles hégémonies notionnelles et discursives.

Issu du vocabulaire politique, le concept d’hégémonie a pris une ampleur particulière à la suite des écrits d’Antonio Gramsci, et s’est élargi à plusieurs champs disciplinaires. Dans cette perspective gramscienne, la transposition de ce concept à différentes problématiques permet d’analyser les diverses modalités d’adhésion et de domination hégémoniques – celles-ci s’appuyant sur une série d’idées, de valeurs, de croyances et de comportements visant à renforcer le pouvoir et l’idéologie de l’élite (Savoie et Rizzuto, Lexique Socius). Dans l’océan Indien et sur le continent africain, le discours contre-hégémonique dans son acception large, que l’on peut définir comme l’ensemble des pratiques et formes discursives qui remettent en cause les idéologies, pratiques et structures hégémoniques, s’érige en moyen de résistance et comme nouveaux champs de réappropriation anti-impérialiste, décoloniale, antiraciste et égalitaire. On gardera à l’esprit, comme le rappelle M. Angenot (1989), qu’une entité cognitive ou discursive dominante (hégémonique) à une époque donnée peut également entrer en composition avec de multiples stratégies (contre-hégémoniques) qui la contestent, l’antagonisent, et en altèrent les éléments. En proposant une alternative aux différentes strates et manifestations politiques, culturelles et linguistiques de l’hégémonie, de quelles façons les discours contre-hégémoniques dans l’espace indianocéanique et africain visent-ils à penser, à écrire et à établir des possibilités de changement social, d’émancipation et d’autodétermination ? Les discours (littéraires, artistiques, politiques, médiatiques…), panafricanistes, contre-hégémoniques et décoloniaux, posent évidemment la question de savoir dans quelle mesure ils parviennent à une « provincialisation de l’Europe » (D. Chakrabarty) et à un recentrement sur soi sans mettre en place de nouvelles hégémonies ou sans s’engager dans « une recherche hégémonique » (J.-F. Bayart). Plus encore, que dit le recours à des points de convergence, jusque-là inédits, d’une volonté contre-hégémonique émanant des Suds et à destination des Suds ? Il est en effet pertinent que ces réflexions soient réinfléchies en investissant la question indianocéanique trop souvent minorée, voire oubliée, et en prenant autant en considération les discours politiques africains que des essais devenus parfois « nouveau catéchisme médiatique » (Elgas; Mangeon). Il s’agit en outre de proposer un recentrement des discours et des épistémès et un questionnement sur les notions d’hégémonie/contre-hégémonie: voit-on naître de nouvelles hégémonies postcoloniales ? On peut se demander si, de manière sous-jacente, ce recentrement cherche à créer « un monde en commun » entre les îles et archipels du sud-ouest de l’océan Indien et le continent.

Ce colloque international pluridisciplinaire entend analyser aussi bien les écrits, littératures et arts des îles du sud-ouest de l’océan Indien invoquant l’Afrique dans le but de créer de nouvelles solidarités « des suds » voire d’une « Afrasian sea » (Karugia et Erll) que, à rebours, la façon dont les discours africains construisent leurs propres stratégies d’émancipation, et ce, dans leur dimension poétique, anthropologique, politique et médiatique. Pour le dire autrement, l’une des questions majeures que pose ce colloque est de savoir comment les discours (littéraires, politiques et médiatiques) visant une émancipation, une décolonisation de la pensée indianocéanique comme de la pensée africaine et une réévaluation de la notion de créolisation (qu’elle soit expressément mentionnée ou sous-jacente) permettent de dessiner de nouvelles « relationalités » voire un « en-commun » ou bien s’ils établissent de nouveaux champs de force entre îles de l’océan Indien et continent africain. S’intéressant particulièrement aux discours contre l’hégémonie politique et culturelle (A. Gramsci), l’hégémonie discursive et langagière (M. Angenot, 1989), et l’hégémonie médiatique, cet appel à communication invite, dans une démarche interdisciplinaire, à s’interroger sur la façon dont ces différentes formes de discours essaient de déconstruire les idéologies, structures et normes sociales et culturelles dominantes. Ces constructions et stratégies discursives témoignent-elles d’une volonté de rapprochement des îles de l’océan Indien avec l’Afrique, et d’une recherche de réévaluation de leur histoire commune ?

 

Quelques pistes de réflexion :

-      Quel est le degré de pénétration de l’idée d’une « Afrique au futur » (Mangeon, 2022) dans l’océan Indien, et dans quels types de discours ?

-      Comment s’exprime, et à travers quels supports, la part noire et africaine longtemps minorée des identités des îles de l’océan indien ?

-      La rencontre entre une « africanisation » de la pensée et les mutations immédiatement contemporaines de l’océan Indien permet-elle la mise en place de nouveaux discours et de nouvelles esthétiques ?

-      Quelles sont les nouvelles formes de cosmopolitismes des Suds qui apparaissent dans les divers discours et essais africains et quelles en sont les résonances pour les îles du sud-ouest de l’océan Indien ?

-      De quelle manière peut-on éclairer la pensée et le devenir des îles de l’océan Indien à la lumière des nouvelles pensées africaines ?

-      Comment ces pensées, en passe de devenir de nouveaux discours hégémoniques du « Sud global », s’articulent-elles avec les anciennes utopies de l’indianocéanisme ?

-      Dans quelle mesure les représentations idéologiques et politiques dans les questionnements et repositionnements des acteurs politiques, intellectuels et de la société civile se présentent-elles différemment, de façon similaire, inclusive ou exclusive dans l’océan Indien et en Afrique ?

-      Quel est le degré d’articulation entre pensées contre-hégémoniques et discours politiques décoloniaux africains ?

-      Comment est-il, poétiquement et politiquement, possible de « faire pays » (Chamoiseau et al., 2023) sans reconduire, dans la pratique, un geste hégémonique, d’où qu’il vienne ?

 

Axes et perspectives d’études

Axe 1 : Littératures (orales, écrites, plurilingues) et arts :

-      Réévaluation des rêves d’unification de l’indianocéanisme à la lumière des pensées africaines contemporaines.

-      Conception et inscriptions d’un « devenir nègre » ou d’un « devenir africain du monde » (A. Mbembe).

-      Inscriptions du « Nègre » dans les littératures contemporaines de l’océan Indien.

-      Retour sur les formes de « négritude » dans l’océan Indien (J. Rabemananjara, R. Noyau, E. Maunick…).

-      Inscriptions de l’Afrique ou du Noir dans les arts plastiques contemporains de l’océan Indien (« artcréologie » de W. Zitte…), liens avec l’Afrique de l’Est et du Sud dans les arts plastiques, la musique, la danse contemporaine.

-      Ecritures de la migration et des frontières.

-      Modalités de représentation d’une « Afrasian Sea » : une volonté d’écrire « les Suds » apparaît-elle et comment met-elle en relation Afrique, Inde et océan Indien ?

-      Ecocritique partagée pour la mise en procès d’une dévastation transnationale des ressources.

-      Pensée africaine et réévaluation de la notion de créolisation.

-      Traductions et intraduisibles : Nations, frontières, migrations, création d’un « En-commun » ?

 

Axe 2 : Analyse de discours et linguistique critique :

-      Analyse du discours dite « française » (A. O. Barry, D. Maingueneau, S. Moirand, A.-M. Paveau…), analyse des discours médiatiques (P. Charaudeau, S. Moirand…) Critical Discourse Studies (N. Fairclough, T. A. van Dijk…).

-      Discours et idéologies anti-néocoloniales, anti-impérialistes, décoloniales, panafricanistes dans les sociétés du sud-ouest de l’OI et les sociétés africaines

-      Conception du monde et représentations (contre-)hégémoniques des sociétés, des cultures, des langues et des nations.

-      Rôle contre-hégémonique des médias : traditionnels, numériques et des réseaux sociaux.

-      Activisme en ligne et élaboration de discours contre-hégémoniques.

-      L’activisme environnemental et le développement durable comme formes de résistance.

 

Axe 3 : Pensées et théories

-      Réévaluation de la pertinence et des intérêts pour l’océan Indien des essais contemporains sur la traduction

-      Réhabilitation philosophique du panafricanisme

-      Universalisme, « pluriversalisme », agentivité ou antiennes,

-      Utopies cosmopolitiques, « Afrofuturisme », « Afrotopia »

-      Liens entre créolisation et Ateliers de la pensée (M. Arnold)

-      Représentation de soi et de l’autre dans le discours contre-hégémonique.

-      Black feminism dans l’océan Indien ainsi qu’en Afrique, nouvelles masculinités contre-hégémoniques, questions queer et d’identité, genre et hégémonie (R. Connell et J. Messerschmidt, R. Connell).

 

Pistes bibliographiques

Textes littéraires

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Raharimanana. Les Cauchemars du gecko. La Roque d’Anthéron, Vents d’ailleurs, 2011.

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